Mode d'emploi
ou Comment utiliser ces machines pour effectuer les 4 opérations ?

 

Sur des additionneuses à touches (Reports, Contex,...), ou à roues crantées (Summira, Swift,...), il suffit d'indiquer les nombres à additionner pour voir le résultat s'afficher, les retenues se faisant automatiquement.

Sur des additionneuses à crosses (ou à tirettes), il en est autrement :
A l'aide du stylet, on déplace les tirettes vers le haut ou vers le bas pour ajouter les différents nombres.
Ainsi, sur la figure ci-contre, qui indique 1942, pour ajouter 73, on procédera de la manière suivante : On place le stylet en face du 3 dans la rainure la plus à droite (celle des unités), et on déplace la tirette vers le bas. Celle-ci s'est donc déplacé de 3 unités et le nombre affiché est maintenant 1945. Il reste à additionner 70. Pour cela, on place le stylet en face du 7 dans la rainure des dizaines (la 2ème en partant de la droite), mais on déplace la tirette vers le haut (car le stylet pointe dans la partie rouge, cela signifie qu'il va y avoir une retenue) et on finit le mouvement en continuant jusqu'à l'extrémité de la crosse. Ceci a pour but d'ajouter une unité à la tirette suivante, ce qui provoque la retenue. Le nombre affiché est alors 2015, résultat de l'addition 1942 + 73.

Enfin, sur la plupart des machines avec manivelle (Walther, Odhner, Schubert, ...), il suffit d'indiquer à l'aide des leviers d'inscription ou de touches (Facit,...) les nombres à additionner, puis de tourner la manivelle afin d'ajouter le nombre affiché au totaliseur.

A noter que les règles à calculs ne permettent pas d'effectuer des additions (ni des soustractions).
On peut cependant utiliser deux règles classiques pour effectuer des additions :
Si on veut faire 1,9 + 3,8, on dispose les règles comme sur la figure : un 0 en face de 1,9. On regarde ensuite sur la règle du bas où se situe 3,8. Le résultat de l'opération se trouve alors en face sur la règle du haut. C'est 5,7.

Elle est simple à comprendre si on se souvient de la définition de la multiplication : c'est une suite d'additions répétées. Ainsi pour faire 58×23, il suffit d'ajouter le nombre 58 vingt trois fois. Cette technique marche mais est un peu longue !

Rappelons nous alors, la méthode manuelle :
On décale chaque produit partiel d'un rang vers la gauche. Il est alors aisé d'appliquer cette méthode à nos différentes machines.
Ainsi le produit 58 × 23 s'effectuera en ajoutant 58 + 58 + 58 puis, après décalage, 580 + 580.

Sur les additionneuses, on remplacera donc 58 par 580. Sur les machines avec manivelle, celles-ci sont en général, pourvues d'une manette ou d'une touche qui permet de faire déplacer le chariot du totaliseur effectuant ainsi le décalage souhaité.

Avec une règle à calcul, si on veut faire 1,2 × 4, on procède de la manière suivante :
On regarde les échelles nommées b et B (une se trouve sur la règle, l'autre sur la réglette). On place le 1 de l'échelle b en face du 1,2 de l'échelle B. Le résultat du produit de 1,2 par 4 se trouve alors sur l'échelle B en face du 4 de l'échelle b. On distingue ici le résultat 4,8.

 

Il n'y a en principe aucun problème pour faire des soustractions avec des machines à manivelles : il suffit de tourner cette dernière dans le sens contraire à celui de l'addition. De même, sur certaines additionneuses, la soustraction se fait aussi facilement à l'aide de la face arrière (Addiator) ou d'un prolongement des tirettes (Picollo). Par contre, sur beaucoup d'autres, ainsi que sur les modèles à roues crantées, il faut utiliser un autre système : la méthode des compléments.

La méthode des compléments :
Cela consiste à remplacer la soustraction d'un nombre par l'addition de son complément.
Si on peut ajouter un nombre de 5 chiffres (cela signifie que la capacité de l'inscripteur vaut 5), le complément à 10 d'un nombre x est donné par 105- x. Donc pour faire y - x, on fera y + (105- x) ce qui donne 105 + (y - x) et on ne tiendra pas compte du 1 provenant du 105
. Ainsi pour faire 563 - 27 sur une machine dont l'inscripteur à une capacité égale à 5, on fera 563 + 99973. Pour trouver rapidement le complément à 10 de 27 (et plus généralement de n'importe quel nombre), il suffit de prendre le complément à 9 de chacun de ses chiffres, sauf pour celui des unités où on prend le complément à 10. Sur certaines machines (Swift), les compléments à 9 sont indiqués en rouge à côté de chaque chiffre de l'inscripteur.
On trouve alors comme résultat de la soustraction 563 - 27 le nombre (1) 00536. Si on ne tient pas compte du 1 (qui, pour les machines possédant la même capacité au totaliseur et à l'inscripteur, n'est pas visible), on obtient le résultat 536.

Comme pour la multiplication, on peut utiliser la méthode qui consiste à soustraire le diviseur autant de fois que l'on peut. Mais là encore, ce n'est pas la méthode la plus courte.
Il est clair que sur une machine qui n'est pas conçue pour faire des soustractions, la division sera trés pénible à effectuer.

On utilisera donc la soustraction comme opération de base et le résultat de la division sera obtenu en comptant le nombre de soustractions effectuées.
Effectuons, par exemple, 2784 divisé par 87. On va ôter 87 de 2784 en partant de la gauche. C'est à dire 27 - 87 : on ne peut pas, on essaye 278 - 87, cela fait 191. On peut continuer 191 - 87 = 104, puis 104 - 87 = 17. On ne peut plus soustraire ! On a fait pour l'instant 3 soustractions. Le quotient sera donc compris entre 30 et 39. On abaisse alors le 4 pour finir et on soustrait 87 de 174. On trouve 87. Et 87 - 87 = 0. Le reste est nul, on a fait 2 soustractions de plus, donc le quotient est 32.
 

Là encore, sur les machines avec manivelle, une manette ou une touche permettra de faire déplacer le chariot du totaliseur effectuant ainsi le décalage voulu.

Avec une règle à calcul, si on veut faire 4,8 ÷ 1,2, on procédera presque comme pour la multiplication : On place le 1 de l'échelle b en face du 1,2 de l'échelle B. Le résultat du quotient de 4,8 par 1,2 se trouve alors sur l'échelle b en face du 4,8 de l'échelle B. On trouve 4.